CYCLE 3

Des contes revisités pour nourrir l’imaginaire

Dans cette seconde partie pour le cycle 3, « Des contes revisités pour nourrir l’imaginaire », vous pourrez découvrir des livres de l’exposition proposant une interprétation contemporaine de quelques contes classiques, notamment grâce aux différentes techniques d’illustration photographique choisies : la mise en scène d’objets, de figurines ou de dessins, les photomontages…
Vous disposez de quelques pistes de découverte et d’exploitation ainsi que de liens, quand cela est possible, vers les sites internet des artistes et/ou éditeurs en cliquant sur les titres des livres ou les noms des artistes.


Les mises en scène multiples (1)

La petite fille aux allumettes, Yveline Loiseur, Ed. Trans photographic Press, 2013

Avec La petite fille aux allumettes, Yveline Loiseur propose une redécouverte du conte d’Andersen à travers une alternance de photographies représentant deux climats différents : les ombres de l’enfant en proie à la solitude et au malheur et les apparitions d’images du bonheur en couleurs. Elle photographie des mises en scène multiples telles que des jeux d’ombres et lumière sur les objets ou sur la petite fille, des dessins d’enfants, des petits bricolages… permettant ainsi une approche distanciée en regard des thèmes graves portés par ce conte : la pauvreté, l’abandon, la mort.

Yveline Loiseur nous raconte dans une interview quelle a été sa démarche de création :

Vous trouverez également l’intégralité de son interview dans Paroles de photographes de l’exposition virtuelle.


Domaines d’apprentissage et compétences
  • Français :
    • Comprendre et s’exprimer à l’oral : décrire, raconter, expliquer, participer à des échanges, argumenter
    • Lire et comprendre des textes et des images, les interpréter
    • Rédiger des écrits variés
  • Enseignement moral et civique : culture de la sensibilité, de la règle et du devoir (compétences non exhaustives)
    • Respecter autrui
    • Identifier et exprimer ses émotions et ses sentiments en les régulant
    • Exprimer son opinion et respecter l’opinion des autres
    • Comprendre les principes et les valeurs de la République française et des sociétés démocratiques : l’égalité en droit, la solidarité, les droits de l’enfant
  • Arts Plastiques : expérimenter, produire, créer pour donner forme à son imaginaire

Activités possibles
  • Pré-requis : avoir lu la version traditionnelle d’Hans Christian Andersen
  • Remise en mémoire : raconter oralement en quelques phrases la version traditionnelle

  • Découverte du conte revisité par Yveline Loiseur
    • La couverture : Que voit-on sur l’illustration ?
    • Le texte : Est-il le même que le conte d’Andersen ? Quelles sont les références au conte traditionnel La petite fille aux allumettes ?
    • Les photographies :
      • Que racontent-elles ?
      • Quelles émotions suscitent-elles chez les élèves ?
      • Quelles techniques sont utilisées ? Montrer la vidéo d’Yveline Loiseur ci-dessus racontant la création de La petite fille aux allumettes
  • Comparaison du conte revisité par Yveline Loiseur et d’autres éditions du conte traditionnel. Tableau de comparaison faisant émerger les ressemblances et différences :
    • Le texte : situation initiale – élément déclencheur – péripéties – situation finale
    • Les photographies :
      • Les représentations de la petite fille
      • Les représentations des allumettes
      • Comment sont illustrés les moments de solitude
      • Comment sont illustrées les visions de moments agréables
  • Rédiger des écrits variés :
    • Proposer d’autres visions avec d’autres allumettes brûlées
    • Proposer une fin différente, peut-être des retrouvailles avec la grand-mère
  • Échanges et débats possibles autour de :
    • La tristesse de ce conte, les sentiments suscités
    • La pauvreté, la misère
    • Les droits de l’enfant, les inégalités
    • La solidarité
  • Arts Plastiques : s’inspirer des techniques utilisées par Yveline Loiseur (dessins, mises en scène d’objets, bricolages, jeux d’ombre et lumière photographiques …)
    • Illustrer les écrits imaginés pour compléter l’histoire ou changer sa fin
    • Reproduire les mises en scène créées par Yveline Loiseur, faire d’autres propositions et les prendre en photo

Les mises en scène multiples (2)


Alice in Wonderland, Suzy Lee
(Corraini Edizioni 2002)
© 2002 Suzy Lee. All rights reserved to

Maurizio Corraini s.r.l.

Avec Alice in Wonderland, Suzy Lee revisite le conte d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, en proposant une version entièrement photographique, sous forme de petit théâtre mettant en scène deux personnages : Alice et le lapin. Composé de photographies en noir et blanc, d’objets miniatures et de dessins, elle fait voyager le lecteur entre rêve et réalité à travers différents procédés : jeux d’ombre et lumière, mélanges de dessin (rêve) et d’objets (réalité), alternance de décors troublant le statut même du lecteur qui passe du rôle de spectateur d’un petit théâtre de jouets miniatures à celui de lecteur tenant l’objet livre entre ses mains.


Domaines d’apprentissage et compétences
  • Français :
    • Comprendre et s’exprimer à l’oral : décrire, raconter, expliquer, participer à des échanges, argumenter
    • Lire et comprendre des textes et des images, les interpréter
    • Rédiger des écrits variés
  • Arts Plastiques : expérimenter, produire, créer pour donner forme à son imaginaire

Activités possibles
  • Pré-requis : avoir lu la version traditionnelle de Lewis Carroll
  • Remise en mémoire : raconter oralement en quelques phrases la version traditionnelle
  • Découverte du conte revisité par Suzy Lee
    • La couverture : Que voit-on sur l’illustration ? Émettre des hypothèses sur la présence de rideaux de théâtre
    • Les photographies :
      • Que racontent-elles ?
      • Quelles émotions suscitent-elles chez les élèves ?
      • Quelles techniques sont utilisées ?
      • Relever les références au monde du théâtre
      • Relever les référence au conte traditionnel Alice au pays des merveilles
  • Comparaison du conte revisité par Suzy Lee et d’autres éditions du conte traditionnel. Tableau de comparaison faisant émerger les ressemblances et différences :
    • Les personnages
    • Les lieux, les décors
    • La narration suggérée par les illustrations : situation initiale – élément déclencheur – péripéties – situation finale
  • Rédiger des écrits variés : proposer un texte, des dialogues pour accompagner les illustrations
  • Langage oral : mettre en voix les dialogues imaginés, monter une pièce de théâtre
  • Arts Plastiques : s’inspirer des techniques d’illustration utilisées par Suzy Lee (mises en scène d’objets et de dessins, jeux d’ombre et lumière photographiques)
    • Reproduire les mises en scène créées par Suzy Lee et les prendre en photo
    • Faire d’autres propositions

Les mises en scène d’objets et figurines

Le trop petit poucet,
Martine Camillieri
© Editions du Seuil Jeunesse, 2018

Avec Le trop petit poucet, Martine Camillieri propose une version pleine d’humour du conte Le Petit Poucet de Charles Perrault. Elle met en scène un multitude de jouets, figurines, objets détournés et éléments de la nature qu’elle photographie pour illustrer son récit réinventé. Un univers riche de détails, aussi bien au niveau graphique qu’au niveau narratif.


Domaines d’apprentissage et compétences
  • Français :
    • Comprendre et s’exprimer à l’oral : décrire, raconter, expliquer, participer à des échanges, argumenter
    • Lire et comprendre des textes et des images, les interpréter
    • Rédiger des écrits variés
  • Arts Plastiques : expérimenter, produire, créer pour donner forme à son imaginaire

Activités possibles
  • Pré-requis : avoir lu la version traditionnelle de Charles Perrault
  • Remise en mémoire : raconter oralement en quelques phrases la version traditionnelle
  • Découverte du conte revisité par Martine Camillieri
    • La couverture :
      • Que voit-on sur l’illustration ?
      • Remarques sur le titre
      • Émettre des hypothèses sur l’histoire et ses illustrations
    • Le texte :
      • Est-il le même que le conte de Charles Perrault? Quelles sont les références au conte Le Petit Poucet ?
      • Faire ressortir le ton du récit, les expressions et surnoms ou noms humoristiques
    • Les photographies :
      • Que racontent-elles ?
      • Quelles émotions suscitent-elles chez les élèves ?
      • Quels objets, quelles techniques sont utilisés ?
  • Comparaison du conte revisité par Martine Camillieri et d’autres éditions du conte traditionnel. Tableau de comparaison faisant émerger les ressemblances et différences :
    • Le texte : situation initiale – élément déclencheur – péripéties – situation finale
    • Les photographies :
      • Les personnages
      • Les lieux, les décors
  • Rédiger des écrits variés : proposer une ou plusieurs péripéties supplémentaires avant que la fratrie retrouve les parents. Par exemple, rencontre avec le loup …
  • Arts Plastiques : s’inspirer des techniques d’illustration utilisées par Martine Camillieri (mises en scène d’objets détournés, figurines et éléments de la nature)
    • Reproduire les mises en scène créées par Martine Camillieri et les prendre en photo
    • Faire d’autres propositions

Les mises en scène par photomontage

Le jour où je serai grande,
Timothée de Fombelle,
Marie Liesse,
Gallimard Jeunesse, 2020

Le jour où je serai grande, écrit par Timothée de Fombelle et illustré par les photographies de Marie Liesse, est inspiré du conte La Petite Poucette de Hans Christian Andersen. La toute petite Poucette apparaît ici sous les traits d’une véritable petite fille en robe bleue, mise en scène par photomontage dans différents espaces naturels bien plus grands qu’elle. Elle emmène le lecteur dans un voyage poétique vers les sensations de l’enfance qu’elle ne veut pas oublier « Le jour où elle sera grande » : l’odeur des matins mouillés, le bruit des pétales qui tombent, le plaisir d’avoir un peu peur, le goût des larmes salées … Un conte photographié plein de douceur et de poésie qui invite à ne pas oublier la magie de notre enfance.


Domaines d’apprentissage et compétences
  • Français :
    • Comprendre et s’exprimer à l’oral : décrire, raconter, expliquer, participer à des échanges, argumenter
    • Lire et comprendre des textes et des images, les interpréter
    • Rédiger des écrits variés
  • Arts Plastiques : expérimenter, produire, créer pour donner forme à son imaginaire

Activités possibles
  • Pré-requis : avoir lu la version traditionnelle de Hans Christian Andersen (La Petite Poucette)
  • Remise en mémoire : raconter oralement en quelques phrases la version traditionnelle
  • Découverte du conte revisité par Timothée de Fombelle et Marie Liesse
    • La couverture : émettre des hypothèses sur l’histoire
    • Les photographies :
      • Observation des détails : où se trouve Poucette ? Qui rencontre-t-elle ? Que racontent ces photographies ?
      • Quelles émotions ces photographies suscitent-elles chez les élèves ?
    • Le texte :
      • Découverte de l’histoire
      • Est-il le même que le conte d’Andersen ? Mise en évidence des références à l’histoire de La Petite Poucette ?
      • Quelles émotions et sensations semble ressentir Poucette ? Mise en évidence du lexique lié aux 5 sens, aux sentiments
  • Comparaison du conte revisité par Timothée de Fombelle et Marie Liesse et d’autres éditions du conte traditionnel. Tableau de comparaison faisant émerger les ressemblances et différences :
    • Le texte : différence dans la structure narrative et dans la « quête » de Poucette
    • Les photographies :
      • Les personnages
      • Les lieux, les décors
  • Rédiger des écrits variés : proposer une version personnelle. Chaque élève écrit les instants, lieux, objets, personnes … de son enfance qu’il aimerait ne pas oublier.
  • Arts Plastiques : illustrer les écrits imaginés par des photographies en gros plan en référence aux éléments à ne pas oublier