L'apothicairerie

Poudre de cloportes

Pot à pharmacie. Marmelade de cloportes, 18e siècle, faïence de grand feu © Musée des Hospices Civils de Lyon, apothicairerie de l’Antiquaille, 2007.0.2671.M, cliché Aurélie Troccon et Manon Mauguin, 2014, WikiCommons, avec leur aimable autorisation

J.F. Schröter (sculpt.), d’après H. Rathke, [Oniscus Asellus oder der Keller-Assel.], s.l., 1833, Museum national d’Histoire naturelle

De son petit nom latin « Oniscus asellus », le cloporte est utilisé en médecine dès l’Antiquité. Pline l’Ancien, dans ses Histoires Naturelles, en conseille la consommation pour soigner l’énurésie. L’animal est le seul crustacé terrestre existant, une particularité qui dut fasciner les médecins du Moyen-Age. Jusqu’au 18e siècle, il était consommé en poudre. Celle-ci, intégrée à du baume du Pérou et du safran, était réputée pour soigner des maladies pulmonaires mais aussi pour son action diurétique.

La poudre de cloporte servit aussi pour des remèdes cocasses, telle cette recette pour la paralysie de la langue. Pour les plus réticents, sachez que le cloporte s’utilisait aussi en marmelade. Aujourd’hui, seule l’homéopathie fait encore usage d’Oniscus asellus, notamment pour lutter contre l’asthme.

La poudre de cloporte était intégrée à du baume du Pérou et du safran.

Pour soigner la paralysie de la langue : « Il faut prendre 9 cloportes (ce sont des bestes qu’on trouve dans les caves). Il faut les mettre dans un petit linge puis les mettre au col avec un ruban. Il faut que ces bestes soient en vie quand on les met. »

Enfin, le cloporte était également intégré en marmelade.

Naturaliste et écrivain latin. Il est l’auteur d’une monumentale encyclopédie, intitulée Histoire naturelle, qui compile le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que les sciences naturelles, l’astronomie, l’anthropologie, la psychologie ou la métallurgie.

Incapacité à maîtriser l’émission d’urine.