En résumé
Au 19e siècle, les nouvelles thérapies qui émergèrent de la médecine moderne furent utilisées avec un enthousiasme immodéré. La découverte des effets nocifs de ces nouveaux traitements rappela que l’enfer était pavé de bonnes intentions, mais aussi que « c’est la dose qui fait le poison », comme le disait Paracelse, célèbre médecin de la Renaissance.
Aujourd’hui comme hier, le savoir médical n’est pas un savoir figé, mais un long cheminement. En parcourant l’exposition « les impasses de la médecine », en découvrant les sentiers abandonnés, on mesure le chemin parcouru pour arriver à la médecine actuelle.
Chapitre 1Pasteur Vs Pouchet : La théorie de la génération spontanée
La théorie de la génération spontanée existe depuis l’Antiquité. Le Grec Aristote (384-322 av. J.-C.) imaginait que des êtres vivants naissaient spontanément à partir de matière non vivante. Ainsi, apparaîtraient spontanément des asticots sur la viande ou le fromage, des crocodiles dans le limon du Nil, des grenouilles dans les mares et des souris dans les placards !
Cette théorie fut considérablement affaiblie par l’invention du microscope, qui fit découvrir la vie microscopique, ainsi que par les expériences de Lazzaro Spallanzani (1729-1799).
Ce savant du 18e siècle montra qu’en portant à ébullition des infusions de viande dans des flacons hermétiquement scellés, ces bouillons demeuraient indéfiniment stériles. Au 19e siècle, la théorie n’était plus admise que pour les micro-organismes.
En 1859, le savant Félix Archimède Pouchet (1800-1872) la soutient encore dans son livre Hétérogénie ou Traité de la génération spontanée.
L’Académie des sciences propose alors d’attribuer un prix à quiconque saurait faire définitivement la lumière sur la question. Pouchet fait bouillir des décoctions de foins pour en tuer les micro-organismes, et constate qu’elles se troublent quand même. C’est selon lui la preuve que la vie se crée spontanément.
Le chimiste Louis Pasteur (1822-1895) entre alors en scène. Il pense que l’air contient des micro-organismes en suspension : il réitère donc l’opération de Pouchet en utilisant des ballons à col de cygne.
Le tout reste stérile : grâce à la forme du col, les micro-organismes présents dans l’air ne peuvent pas troubler le liquide. Il se voit remettre en 1862 le prix de l’Académie pour son Mémoire sur les corpuscules organisés qui existent dans l’atmosphère. Dans une gravure de 1885, on le voit observer au microscope ces micro-organismes lors de ses travaux sur les fermentations et les générations spontanées.
Mais ses adversaires ne désarment pas : à Toulouse entre autres, Nicolas Joly (1812-1885) soutient Pouchet. L’Académie nomme une deuxième commission pour trancher la question.
Pasteur anticipe l’évènement en prononçant une conférence publique qui attire un public nombreux. Avec un art consommé de la mise en scène, il raille Pouchet en prouvant que les microbes trouvés étaient dans le mercure de la cuve, un outil justement utilisé pour stériliser le matériel ! Pouchet est abandonné par ses collaborateurs qui craignent le ridicule : Pasteur a gagné.
En prouvant la présence de micro-organismes dans l’air, Pasteur ouvre une nouvelle ère pour la médecine, celle de l’antisepsie et de l’asepsie.
Chapitre 2Folie des hommes, folie des traitements
Comment soigner la folie ? La médecine traita les fous de bien des façons étranges. Chaque époque eut sa façon d’appréhender le mal, ses incompréhensions et ses spécialités. Le fou en général, la folle en particulier, ne furent pas épargnés par une myriade de traitements à l’efficacité douteuse.
Au Moyen Age, la folie n’est pas considérée comme une maladie, et n’est donc pas « soignable ». Il s’agit plutôt de chercher à l’extraire du corps, tout en suivant les préceptes de la théorie des humeurs.
Il faut donc purger le fou afin qu’il revienne à l’équilibre corporel et mental. La purge se fait soit « par le bas » grâce à des clystères et des purgatifs, soit « par le haut », vapeurs et bains chauds entraînant l’évaporation des idées folles.
Souvent représentée mais jamais documentée, l’extraction de la « pierre de folie » (ou « lithotomie »), qui consiste en l’incision du front pour en extraire une pierre qu’il faut chercher dans le crâne, est essentiellement symbolique.
L’époque moderne voit dans le fou un mécanisme défectueux. Tels une horloge ou un automate grippé, les rouages cérébraux présentent un défaut à réparer. On utilise alors le « bain surprise » ou encore le fauteuil giratoire, dont la rotation doit empêcher une accumulation du sang dans le cerveau. Sous Louis XIV, les fous sont internés aux côtés des délinquants, des débauchés, des marginaux et des mendiants.
La fin du 18e siècle marque le début de la médicalisation de la folie et de sa prise en compte comme maladie mentale. Philippe Pinel (1745-1826), premier médecin à considérer le fou comme malade, remplaça les anciennes méthodes par l’observation, l’écoute et la classification des maladies mentales. Il préconisa la mise en place d’un espace où la folie peut se déployer pour être observée, avant d’être maîtrisée. Jean-Étienne Esquirol (1772-1840) fait voter la loi du 30 juin 1838 obligeant chaque département à se doter d’un hôpital spécialisé. Cela conduit à l’internement contrôlé et maîtrisé des malades mentaux dans des asiles.
Mais le chemin de la reconnaissance pathologique et de la prise en charge est long, surtout pour les femmes. Au début du 19e siècle, on considère encore que la maladie mentale est purement féminine, liée aux excès du sexe et à la possession démoniaque. En 1840, l’hospice de la Salpêtrière, à Paris, est une sorte d’enfer féminin où plus de 4000 femmes « incurables » ou « folles » sont enfermées. Grâce à Jean-Martin Charcot (1825-1893), fondateur avec Guillaume Duchenne (1806_1875) de la neurologie moderne, on supprime l’idée que la maladie mentale est purement féminine. Il fait alors de la Salpêtrière un authentique centre de soins, de recherches et d’enseignement, au rayonnement international.
Charcot teste toutes les techniques expérimentales de l’époque : l’hypnose (ou « sommeil magnétique »), l’électrothérapie, l’hydrothérapie, le magnétisme, etc. Au 19e siècle, suite à l’invention de l’électricité, on imagine en effet que certaines zones cérébrales sont mal excitées. On cherche alors à électriser le cerveau pour rétablir un équilibre, court-circuiter ses informations, produire des chocs électriques. On utilise la galvanothérapie et l’électrothérapie, chemin qui mène en 1938 aux célèbres électrochocs.
Ces traitements étaient plus punitifs que curatifs. Ils virent leur utilisation grandement réduite par le développement des spécialités médicales traitant de la maladie mentale : la psychiatrie (développée par Pinel et Esquirol) et la neurologie (développée par Duchenne et Charcot).
Chapitre 328 décembre 1895 : Découverte des rayons X
Dans les années 1890 de nombreux laboratoires de physique étudient les mystérieux rayons cathodiques. Emis par un tube de Crookes, ces rayons émettent une lumière qui peut être déviée par un champ électrique ou magnétique. Elle rend aussi fluorescent le verre qu’elle frappe. Plaçant par hasard sa main entre un tube de Crookes et une plaque photographique, le physicien Wilhelm Röntgen (1845-1923) aperçoit ses os et en comprend immédiatement l’intérêt médical. Il s’isole alors dans son laboratoire pendant sept semaines pour vérifier sa découverte, puis la publie accompagnée de la toute première radiographie de l’histoire : celle de la main de son épouse.
L’information est reprise par les journaux du monde entier. Une véritable frénésie s’empare des laboratoires, tous déjà équipés du matériel nécessaire. Les applications médicales sont immédiates : la radiologie permet le suivi de la tuberculose, fléau de cette fin de siècle.
Les radiographies permettent de voir à travers le corps humain et donnent au médecin un puissant moyen d’investigation.
Durant la guerre de 1914-1918, Marie Curie (1867-1934) met au point les « petites curies », des ambulances radiologiques qui parcourent le front.
L’usage massif des rayons X sauve des milliers de vies de soldats blessés.
Après le conflit, d’autres applications apparaissent : on traite la tuberculose et le cancer à coups de rayons X. L’appareil de radioscopie meuble de nombreux cabinets des médecins, il est utilisé comme un banal stéthoscope.
Les rayons X deviennent à la mode dès leur découverte. Les grands magasins et les kermesses en font des attractions pour attirer les clients.
Les vendeurs de chaussures proposent de voir votre pied dans votre nouvelle chaussure.
Les cabinets d’occultisme s’en servent pour épater les crédules.
Les douanes les utilisent pour contrôler voyageurs et bagages. Après la guerre, d’autres utilisations apparaissent, par exemple le système d’épilation « tricho machine » épile les jeunes femmes aux rayons X dans les instituts de beauté ou bien les enfants atteints de teigne.
On prend aussi rapidement conscience des effets nocifs des rayons X. Un premier article titré « Les méfaits des rayons X » est publié dès novembre 1896 dans La Nature (n° 406). On comprend alors que la durée et l’intensité d’exposition entraînent brûlures, stérilité, cancers et leucémies. Cependant les importants bénéfices de la radiologie n’incitent pas à la précaution, particulièrement à long terme. L’unité de mesure des rayons X – le Röntgen – les premières normes et les premières règles de protection sont créées en 1928. Elles furent plusieurs fois réajustées depuis.
Chapitre 421 décembre 1898 : Découverte du radium
Suite à la découverte de la radioactivité (ou « rayons uraniques ») par Henri Becquerel (1852-1908) en 1896, les physiciens Pierre Curie (1859-1906) et Marie Curie (1867-1934) ont l’intuition que les rayonnements ne proviennent pas uniquement de l’uranium.
Suite à un travail acharné, ils arrivent à extraire 1 gramme de radium en manipulant 400 tonnes de pechblende.
Les propriétés du radium apparaissent remarquables. Cette source d’énergie semble infinie, dégage spontanément de la chaleur, rend l’air conducteur d’électricité et phosphorescent. Le radium est bien plus radioactif que l’uranium. On sait aujourd’hui que sa radioactivité dure environ 1600 ans.
Les applications médicales commencèrent fin 1901. Le radium est plus pénétrant, plus localisé et plus facile à manipuler que les rayons X. La curiethérapie ou radiumthérapie, qui forme avec les rayons X la base de la radiothérapie moderne, sert à traiter les cancers en appliquant poudre, aiguilles de radium et tubes de radon au contact des tumeurs, voire dans les tumeurs.
Le radium sert aussi pour la cicatrisation, les névrites ou encore les dermites. Il a des propriétés analgésiques et décongestionnantes. Ces utilisations vont grandement se développer avec la Première Guerre Mondiale. L’intérêt du radium est donc triple : on peut rendre le soldat blessé et impotent à l’armée, on n’a plus besoin de lui payer de pension, et les plaies des gueules cassées sont esthétiquement améliorées. On espère aussi soigner les aveugles, car ils « voient » la lumière émise par le radium malgré la cécité.
Le radium devient un produit inestimable, mille fois plus cher que l’or ! Un coffret contenant un gramme de radium, d’une valeur de 100 000$ de l’époque, a été en effet offert en 1921 à Marie Curie par les Etats-Unis suite à une campagne de financement organisée auprès de femmes américaines afin de la remercier pour ses recherches.
La société découvre avec émerveillement ce produit miracle. Le radium entre dans la culture populaire : il devient le sujet de nombreux romans (d’Agatha Christie, de Maurice Leblanc), de films, de pièces de théâtre et de chansons. Les eaux thermales, les produits cosmétiques et des objets du quotidien (appâts pour pêche, aliments pour animaux, apéritifs, préservatifs, etc) se voient enrichis au radium et dotés de vertus énergisantes et bienfaisantes. La radioactivité apparaît alors comme une source de vie.
Dans les années 1920 à 1940, les résultats spectaculaires du radium le transforment en panacée. La quasi-totalité des maladies auront un traitement au radium, sous des formes très diverses : inhalation, injection sous la peau ou intraveineuse, ingestion ou bain d’eau radioactive… Même les patients souffrant de maladies psychiques furent traités au radium.
Pourtant l’émerveillement des débuts cède la place au désenchantement. Les tumeurs détruites réapparaissent. On découvre, car le suivi post-traitement n’existe pas encore, que de nombreux patients se révèlent gravement brûlés, et que les radiations peuvent être très nocives à fortes doses. Les praticiens sont d’ailleurs les premiers affectés. Les scandales liés au radium se succèdent : radithor, radium girls…
On prend ainsi conscience des effets nocifs du radium. De nouveaux concepts apparaissent alors comme l’idée de « dose limite », ou encore de « niveau de tolérance ». Les premières normes et règles de protection sont créées en 1928. Elles furent réactualisées de nombreuses fois depuis. On sait aujourd’hui que le risque pour les individus n’est pas quantifiable avec précision, mais aussi faible qu’il soit, on estime qu’il n’est pas de zéro.
Philosophe grec de l’Antiquité. Il fut le disciple de Platon. Il est considéré, avec ce dernier, comme le père de la pensée occidentale. Il est aussi l’un des rares à avoir abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps.
Biologiste, physicien et religieux italien. Il réfuta énergiquement la théorie de la génération spontanée, qui avait encore cours à son époque. Il parvint à prouver expérimentalement que les microbes viennent de l’air et qu’ils sont tués par une ébullition. Par de nombreuses expériences sur des couples de grenouilles, il démontra que la fécondation nécessite un contact matériel entre le spermatozoïde et l’ovule.
Naturaliste français. Directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Rouen, il défendit contre Pasteur la théorie de l’hétérogénie qui reprend la théorie de la génération spontanée. Il est l’un des deux premiers chercheurs à avoir décrit scientifiquement le mécanisme de l’ovulation chez l’espèce humaine et chez les autres mammifères.
Scientifique français. Chimiste et physicien de formation, Louis Pasteur est le pionnier de la microbiologie. Il fut à l’origine des plus formidables révolutions scientifiques du XIXe siècle, dans les domaines de la biologie, de l’agriculture, de la médecine ou encore de l’hygiène. En commençant ses recherches sur la cristallographie, il s’engagea sur un chemin jalonné de découvertes qui le menèrent à la mise au point du vaccin contre la rage.
Ballon créé et utilisé par Pasteur dans ses expériences. Sa particularité est d’avoir un col étiré et recourbé en « col de cygne ». Les sinuosités et l’étroitesse du col permettent de barrer la route aux germes et ainsi le liquide placé dans le ballon n’est pas contaminé. Ainsi Pasteur a démontré que certaines particules de germes dans l’air causent la détérioration du bouillon, réfutant alors la théorie de la génération spontanée.
Médecin, zoologiste et botaniste français. Professeur à la faculté des sciences de Toulouse, il choisit de défendre la thèse de l’hétérogénie et de la génération spontanée contre Louis Pasteur. L’Institut de France donna cependant raison à Pasteur.
Méthode destinée à prévenir ou à combattre l’infection en détruisant des microbes.
Méthode préventive qui s’oppose aux maladies infectieuses en empêchant l’introduction de microbes dans l’organisme.
Cette méthode consiste à plonger subitement le fou à son insu dans un bain glacé pour provoquer un choc.
Médecin français. Travaillant à l’Hôpital Bicêtre de Paris, il œuvra pour l’abolition de l’entrave des malades mentaux par des chaînes et, plus généralement, pour l’humanisation de leur traitement. On lui doit la première classification des maladies mentales. Il a exercé une grande influence sur la psychiatrie et le traitement des aliénés en Europe et aux États-Unis.
Médecin aliéniste français. Il est considéré comme le père de l’organisation de la psychiatrie française car il a fait voter la loi du 30 juin 1838 obligeant chaque département à se doter d’un hôpital spécialisé.
Médecin neurologue français. Professeur de clinique des maladies nerveuses à la faculté de médecine de Paris et académicien, il fut le fondateur avec Guillaume Duchenne de la neurologie moderne et l’un des grands promoteurs de la médecine clinique. Ses travaux sur l’hypnose et l’hystérie ont inspiré Sigmund Freud. Il a donné son nom à une maladie neurodégénérative, la sclérose latérale amyotrophique ou « maladie de Charcot », car c’est lui qui l’a découverte.
Médecin neurologue français. C’est l’un des plus grands cliniciens du XIXe siècle et le fondateur de la neurologie. Duchenne fut un pionnier dans l’utilisation de l’électricité comme instrument d’expérimentations physiologiques.
Emploi de l’électricité dans un but thérapeutique.
L’hydrothérapie est une méthode thérapeutique ancienne, qui consiste à prévenir, traiter voire soigner par l’usage de l’eau. Aujourd’hui, on retrouve les vestiges de cette méthode dans la thalassothérapie, la balnéothérapie ou le thermalisme.
En médecine, traitement des malades par les courants galvaniques, c’est-à-dire le courant électrique.
Tube en verre dans lequel on a réalisé le vide.
Physicien allemand. Il découvrit les rayons X en 1895, ce qui lui valut de recevoir la médaille Rumford en 1896 et le premier Prix Nobel de physique en 1901.
Physicienne et chimiste polonaise naturalisée française. Elle et son mari, Pierre Curie, reçurent le Prix Nobel de physique de 1903 avec Henri Becquerel pour leurs recherches sur les radiations. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. Scientifique d’exception, elle est la première femme à avoir reçu le prix Nobel et, à ce jour, la seule femme à en avoir reçu deux.
La radioactivité est le phénomène physique par lequel des noyaux atomiques instables se transforment spontanément en d’autres atomes en émettant simultanément des particules de matière et de l’énergie. La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel dans le cas de l’uranium, puis confirmée rapidement par Pierre et Marie Curie pour le radium.
Physicien français. En 1896, Becquerel découvre la radioactivité par hasard, alors qu’il fait des recherches sur la fluorescence des sels d’uranium. Il fut Prix Nobel de physique en 1903 avec Pierre et Marie Curie suite à leurs recherches sur les radiations.
Physicien français. Il est connu pour ses travaux sur la radioactivité et le magnétisme. Lui et son épouse, Marie Curie, pionniers de l’étude des radiations, reçurent le Prix Nobel de physique de 1903 avec Henri Becquerel pour leurs recherches.
Physicienne et chimiste polonaise naturalisée française. Elle et son mari, Pierre Curie, reçurent le Prix Nobel de physique de 1903 avec Henri Becquerel pour leurs recherches sur les radiations. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. Scientifique d’exception, elle est la première femme à avoir reçu le prix Nobel et, à ce jour, la seule femme à en avoir reçu deux.
La pechblende, également appelée « uraninite », est un minéral radioactif qui contient de l’uranium.
La curiethérapie est une technique d’irradiation consistant à introduire des sources radioactives fortes (iridium) au contact ou à l’intérieur même de la tumeur.
Gaz émanant du radium.
Lésion inflammatoire d’un nerf.
Le Radithor était un remède radioactif, breveté aux États-Unis, destiné à soigner près de 150 maladies, surtout les états de fatigue et d’impuissance sexuelle. Produit inventé par un charlatan, il est le représentant emblématique d’une vogue de « radiothérapie douce » des années 1920.
Les Radium Girls sont des ouvrières américaines ayant été exposées pendant de longues périodes à du radium contenu dans une peinture utilisée pour marquer des cadrans lumineux. Elles ont reçu de fortes doses de rayonnements ionisants à l’usine de l’United States Radium Corporation (US Radium), à Orange dans le New Jersey vers 1917. Cinq d’entre elles se firent connaître par leurs efforts visant à assigner leur employeur en justice.