Les œuvres et leurs créateurs

Restituer sur ses bords

Livre pauvre réalisé par Myriam Eck (poétesse) et Anne du Boistesselin (artiste)

« Ce livre est né de rencontres et de désirs. Anne et Myriam se rencontrent autour de l’art et de leur vécu au Caire. Anne exprime alors son désir de faire un projet ensemble. Dix jours plus tard Myriam rencontre Daniel Leuwers qui lui propose de participer à ce beau projet. D’ordinaire Anne prend les contraintes comme des déclencheurs d’inspiration mais là elle est stressée. La deadline est si juste qu’elle se retrouve bloquée. Elle ressent l’eau et les rêves comme très abstraits, riches de sens… Etant dans le figuratif, elle cherche une représentation marine en lien avec la mythologie et le rêve (sirènes, Poséidons). En hommage au Caire, l’eau devient le Nil, le rêve, le rêve du Caire, rêve qu’elle fait toujours depuis son départ. Elle ne sait pas ce que ses dessins vont déclencher pour Myriam. Myriam est sensible aux images oniriques, aux superpositions de calligraphies arabes, mais impossible pour elle d’écrire de nouveaux vers qui tiennent en une semaine. Elle extrait de son travail en cours écrit sur la plage des vers sur l’écoulement de l’eau, à l’image de l’écoulement des rêves, elle qui ne cesse de rêver face à cette mer qui arrive par vagues sans jamais avancer ni reculer. »

M. Eck

© Rachel Woodson

Myriam Eck a publié des poèmes dans quatre livres, Sans adresse le regard n’a pas de bord aux Editions Æncrages&Co (2022), Un bruit de terre aux Editions Po&psy (2021), Calanques aux Editions Centrifuges (2018) et Mains suivi de Sonder le vide aux Editions p.i.sage intérieur (2015) ; dans des livres d’artistes, des anthologies, des monographies d’artistes, dans plus d’une vingtaine de revues de poésie (Europe, Triages, L’étrangère, N47, Passage d’encres…) et sur des sites de poésie (poèmes et entretiens).

Son site : http://myriam-eck.com/

Anne du Boistesselin est une artiste peintre qui a travaillé dans les ateliers d’Olivier Debré, puis d’Antonio Segui. Elle a obtenu son diplôme de plasticienne en 1988 – DNSAP (Diplôme National Supérieur en Arts Plastiques) – à l’ENSBA – (École Nationale Supérieure des Beaux Arts) de Paris.
Sa pratique artistique s’est affirmée en 1998 lorsqu’elle  s’installe au Caire, en Egypte, où entre autres, elle a pu représenter la France à la biennale du Caire avec le soutien de l’Institut français.  Mais aussi lors de ses différents voyages au Yémen, Tibet, Portugal, New York, etc. C’est donc au Caire qu’en 2011 elle a créé, organisé et exposé, en plein Printemps arabe, un regroupement d’artistes étrangers qui donnera lieu à cinq expositions et quinze openings : Le caire mon amour.
Contrainte, elle revient en France en 2013, elle s’installe à Marseille après une résidence à l’IMéRA (Institut Méditerranéen de Recherches Avancées) pour sa recherche « Genius loci, quelle est la mémoire des utopies voire des non lieux ? ». Elle y poursuit actuellement son activité artistique après avoir fait rapatrier son atelier du Caire. Les difficultés de se faire reconnaître dans son nouveau lieu de vie, lui a inspiré « Pop-Up Back – Les Territoires » avec humour mais avec un vrai questionnement pour exprimer l’invisibilité imposée de l’artiste dans ces lieux où il ne peut prétendre à rien sans avoir de réseau.